À la fin du XIXe siècle, la Smithsonian Institution, qui a entrepris très tôt de constituer un vaste réseau de correspondants scientifiques de par le monde, s’engage dans un processus d’échanges avec le musée d’Ethnographie du Trocadéro et procède à l’envoi régulier de centaines d’objets produits par les cultures autochtones d’Amérique du nord. Parmi ces objets, arrivés entre 1880 et 1890, se trouvent cent quarante-sept pièces provenant de l’Ouest américain, entrées dans les collections de la Smithsonian des années 1860 aux années 1880.
L’ensemble de celles provenant de l’Ouest américain qui figurent dans les registres d’inventaire du musée d’Ethnographie du Trocadéro a été inclus dans ce corpus d’étude, y compris les quinze pièces qui ne figurent plus aujourd’hui à l’inventaire la collection. La documentation qui accompagne ces objets a permis d’élaborer une réflexion élargie sur la collecte de la culture matérielle autochtone aux États-Unis au XIXe siècle. L’immense diversité historique du corpus a conduit l’auteure à s’interroger sur les modes de constitution de la collection au fil des explorations et à éclaircir les intentions qui ont conduit à la sélection et au regroupement des objets qui forment aujourd’hui un ensemble.

L’École du Louvre exprime sa solidarité envers l'Ukraine et sa communauté universitaire et muséale : professeurs, conservateurs, professionnels des musées, étudiants et leurs familles.
Les élèves ukrainiens, et tous ceux ébranlés par ce conflit, qui étudient actuellement à l’École du Louvre peuvent être assurés de notre aide et de notre soutien.

Avec le décès d’Antoine Stinco, c’est un compagnon de route de l'École du Louvre qui nous a quitté de 14 février. Architecte, expérimentateur, auteur, scénographe, enseignant, Antoine Stinco a été le bâtisseur, l’architecte de la nouvelle École du Louvre ouverte en 1998 dans l’aile de Flore, dans le cadre des travaux du Grand Louvre.
Quand en 1993, il remporta le concours de l’École du Louvre, il terminait depuis peu l’aménagement de la Galerie du Jeu de Paume. Toujours à l’écoute des besoins de l’École, de ses élèves, enseignants et personnels, libre de la hantise de poser une signature visible sur ses réalisations, Antoine Stinco avait fait siens les principes de non-rupture entre passé et présent, de négation du spectaculaire et de recherche de la lisibilité des espaces. Il a alors offert à l’École du Louvre le lieu de son développement, en exploitant les potentialités du bâtiment et son ouverture sur le jardin du Carrousel.
Dans la peine, l’École du Louvre, son école, perd un ami et lui rend ici hommage.
Les arts en Europe au XVIIe siècle
de Nicolas Milovanovic.
« Grand siècle » en France, « Siècle d'or » aux pays-Bas et en Espagne, le XVIIe siècle est en Europe un moment d'extraordinaire floraison artistique.
Dans un contexte de controverse religieuse, alors que la guerre est quasi incessante dans un continent qui se reconfigure, l'époque est marquée par un épanouissement des arts sans pareil et des réalisations majeures en architecture, peinture, sculpture et arts décoratifs.
Héritier de la Renaissance, passionné par l'Antiquité et ses vestiges, le XVIIe siècle européen fait alors de la tradition classique sa langue commune. Il façonne de nouveaux vocabulaires stylistiques, explore de nouveaux sujets, il développe le goût pour les œuvres et les collections et dynamise la commande, le marché de l'art et ses nouveaux amateurs.
Ainsi, des grandes métropoles aux petites villes, des cours royales aux intérieurs modestes, des grandes créations aux simples almanachs, l'art est omniprésent et fascine une Europe aux temps troublés, faisant avant tout du « Grand Siècle », le siècle des arts, le siècle des images.

Cahiers 18
À lire et relire sans modération le numéro 18 des Cahiers de l'École du Louvre consacré aux «Parcs et jardins historiques, un patrimoine paysager».
À lire en ligne