Rude : Le souffle romantique
Une conférence exceptionnelle de Wassili Joseph se tiendra à l’École du Louvre à l’occasion de la parution de sa monographie consacrée à François Rude.
L’événement sera introduit par Claire Barbillon, directrice de l’École du Louvre, qui signe également l'avant-propos de l’ouvrage. La publication bénéficie également d'une préface rédigée par Isabelle Leroy-Jay Lemaistre, Conservateur général honoraire au département des Sculptures du musée du Louvre.
François Rude (1784-1855), auteur du célèbre relief Le Départ des volontaires de 1792 — plus connu sous le nom de La Marseillaise — qui orne depuis 1836 l’arc de triomphe de l’Étoile à Paris, demeure pourtant peu connu du grand public. Cette œuvre, devenue une icône républicaine et populaire, est un chef-d’œuvre de la sculpture romantique, marqué par la puissance expressive de son geste, ses yeux exorbités et sa bouche déformée par le cri.
Mais François Rude ne saurait être réduit à cette seule création. Formé à Dijon par François Devosge, il remporte le Grand Prix de Rome en 1812. Contraint à l’exil, il rejoint Bruxelles où il est accueilli par la famille de son protecteur Louis Fremiet. Il y épouse Sophie Fremiet, elle-même peintre et élève de Jacques-Louis David.
De retour à Paris en 1827, il expose un Mercure remet ses talonnières, comparé par la critique à celui de Jean de Bologne. Son Jeune pêcheur napolitain est ensuite acclamé au Salon pour son naturel teinté de pittoresque. Ses statues des Grands Hommes, ses monuments politiques et funéraires renouvellent les formes consacrées. Sa statuaire religieuse interroge l’équilibre entre les natures divine et humaine du Christ et ses œuvres ultimes renouent avec les sujets mythologiques pour former son testament artistique.
Sa place centrale dans le paysage du premier XIXe siècle et sa volonté constante de réformer l’art en font le maître de plusieurs générations de sculpteurs: Dalou, Rodin, Bourdelle ou Carpeaux. La référence aux modèles anciens, la fidélité à la nature, le souci constant d’expressivité, de dynamisme et de narrativité font de l’art de Rude le point de jonction entre tradition et modernité.
©La Marseillaise, François Rude,1833-1836
Informations pratiques
Mercredi 3 décembre 2025 à 18h
Amphithéâtre Cézanne, École du Louvre
Palais du Louvre, Porte Jaujard, Place du Carrousel, 75001 Paris
Entrée gratuite sur inscription obligatoire dans la limite des places disponibles.