L'Ecole organise régulièrement des colloques internationaux et des journées d'études en partenariat avec d'autres institutions. Ces manifestations réunissent chercheurs, universitaires et conservateurs autour d'un thème original, qui peut être lié à l'actualité muséographique ou/et à la recherche. Les actes de ces colloques font l'objet de publications.
Chaque année, les élèves de troisième cycle de l'Ecole proposent une journée d'étude en conclusion de leur séminaire.
Journée d'étude
- Les iconothèques d'artistes et d'écrivains.
Du Romantisme aux Modernes
organisée par Jessica Desclaux (UCLouvain/Erc Handling) et François-René Martin (École du Louvre, Ensba, Item)
23 janvier 2021, 9h30-18h00
Journée en ligne sur inscription
Alors que plusieurs travaux sur les bibliothèques d’écrivains et d’artistes ont été menés ou sont en cours, le projet s’attache à une forme particulière de celles-ci : l’iconothèque. Cette dernière rassemble des images au départ autonomes, aux origines, formes et sujets variés : images achetées, découpées, reçues, échangées ; estampe, photographie, image de presse ou de livre imprimé ; reproduction d’art, carte postale, carte-portrait, photographie de voyage... Le XIXe siècle est le siècle des images, que l’artiste, l’écrivain ou l’historien de l’art collectent, voire collectionnent, se constituant son petit musée personnel : musée idéal, né du désir d’une œuvre, qui ne peut être possédée autrement ; musée polémique, qui, en rassemblant une matière parfois hétérogène, remet en question le choix des œuvres et leur hiérarchie, reconfigure les liens tissés entre elles par-delà les lieux où elles sont conservées et leur classement officiel ; musée subversif par les pratiques de son possesseur, où les images reproductibles sont abîmées, déchirées, chiffonnées, collées, voire épinglées dans des cahiers, des dossiers ou sur des murs. L’iconothèque constituée est un lieu de délectation personnelle, parfois au centre d’une sociabilité amicale, porte ouverte de l’imagination de l’artiste et de l’écrivain, support didactique nécessaire à la réflexion à l’historien de l’art.
Dans la mouvance des travaux sur les bibliothèques, les collections et les musées, il s’agira d’interroger les formes et les fonctions des iconothèques, en confrontant les pratiques de quelques artistes, écrivains et historiens de l’art français. À cette fin, les bornes d’études seront assez restreintes, commençant au milieu du XIXe siècle, moment où les musées européens mettent en place un système officiel de reproduction photographique de leur collection (Braun, Alinari), aux années 1920, date où se constituent plusieurs fonds d’images mis à disposition du public, à l’exemple de l’entreprise de Jacques Doucet. La période ainsi délimitée est propice à observer les mutations des supports – le moment où la gravure est concurrencée par la photographie et les images de presse – et les mutations des pratiques, interrogées en lien avec les mouvements esthétiques (réalisme, symbolisme, surréalisme...)
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Colloque international :
- Museum on show...
Musée en scène : regards critiques sur la muséographie 1969-2019
Le 23-24 avril 2020 (colloque reporté à une date ultérieure)
École du Louvre.
L’École du Louvre et le musée du Louvre (Centre Vivant Denon) organisent les 23 et 24 avril 2020, un colloque international intitulé « Le musée en scène : regards critiques sur la muséographie 1969-2019 ». Afin de prendre la mesure des grandes transformations intervenues dans ce domaine durant les cinquante dernières années, et pour réfléchir aux perspectives nouvelles qui se dessinent au XXIe siècle, ce colloque donnera la parole aux acteurs de la recherche et des musées, dans un esprit d’ouverture interdisciplinaire, internationale et thématique.
Il s’agira de débattre des enjeux muséographiques soulevés par l’exposition de l’objet de musée, en veillant à diversifier les spécialités et les continents (musées d’archéologie, d’art ancien, d’art moderne, des arts extra-européens, de civilisation, d’histoire naturelle, etc.), sans oublier l’art contemporain qui a radicalement transformé la nature de la muséographie et nous engage à analyser comment la création artistique la plus récente a induit de nouveaux modes d’« expographie », comment elle a modifié jusqu’à notre rapport à l’objet et notre expérience de la visite au musée.
En partant de l’exemple de musées internationaux et nationaux, d’institutions à vocation expérimentale, et même de collections privées ouvertes au public, on dégagera les lignes de forces qui ont permis d’élargir notre horizon de réflexion depuis la fin du XXe siècle. Ainsi, le rapport entre éphémère et permanent au musée est un enjeu important. Le caractère temporaire des présentations oriente dans bien des cas les choix de dispositifs. D’autres éléments d’ordre non plus artistique mais économique, technique ou sécuritaire peuvent interférer dans la création d’une muséographie et représenter des contraintes auxquelles maître d’ouvrage et maître d’œuvre doivent faire face.
Le but du colloque est donc de favoriser le renouvellement du discours critique porté sur le musée, sur son rôle public et sur ses contraintes, devenues souvent prégnantes pour ceux qui le dirigent.
Avec la participation de (liste en cours) : Bernard Knodel (musée d’Ethnographie de Neuchâtel), Olivier Schinz (musée d’Ethnographie de Neuchâtel), Sue Breakell (University of Brighton Design Archives), Liz Bruchet (chercheuse indépendante), Patrick Romuald Jie Jie (Université de Ngaoundéré), Johanne Lamoureux (Université de Montréal), Yannick Le Pape (musée d’Orsay), Vincenza Benedettino (Universität Heidelberg), Stephanie Bowry (University of Leicester), Marie-Charlotte Calafat (musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée), Raffaella Fontanarossa (Università di Bologna), Marie Fraser (Université du Québec à Montréal), Florina Pop (Université d’Innsbruck), Pamela Bianchi (Université Paris 8), Philip Geisler (Berlin Graduate School Muslim Cultures and Societies), Aurélie Mouton-Rezzouk (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3), Anna Tulliach (University of Leicester), Juliet Simpson (Center for Arts, Memory and Communities), Bill Balaskas (Kingston University), Colette Dufresne Tassé (Université de Montréal), Emmanuelle Héran (musée du Louvre), Annette Loeseke (New York University, Berlin Campus), Stephanie Carwin (Université Paris 8), Bruce J. Altshuler (New York University)...
Comité d’organisation :
Cécilia Hurley Griener,
membre de l’Équipe de recherche, École du Louvre
HDR, responsable du pôle patrimonial, Université de Neuchâtel
professeure, Université de Neuchâtel, École du Louvre
Françoise Mardrus,
cheffe de service, Centre Dominique-Vivant Denon, Direction de la recherche et des collections, musée du Louvre professeure, École du Louvre
Comité scientifique :
Bruce Altshuler,
directeur du programme en études muséales, New York University
Laurence Bertrand-Dorléac, professeure d’histoire de l’art,
Sciences-Po Paris, École du Louvre
Blandine Chavanne, conservatrice générale du patrimoine honoraire, professeure, École du Louvre
Octave Debary, professeur, Université Paris Descartes
Cécile Debray, conservatrice générale du patrimoine,
directrice du musée de l’Orangerie
Cécile Degos, scénographe
Philippe Durey, conservateur général du patrimoine honoraire,
ancien directeur de l’École du Louvre
Dominique de Font-Réaulx, conservatrice générale du patrimoine,
directrice de la médiation et de la programmation culturelle, musée du Louvre
Jérôme Glicenstein, professeur, Université de Paris 8
Thierry Leviez, directeur scénographie,
École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris
François Mairesse, professeur,
Université de Paris 3 Sorbonne Nouvelle, École du Louvre
Néguine Mathieux, conservatrice du patrimoine,
directrice de la recherche et des collections, musée du Louvre
Marielle Pic, conservatrice générale du patrimoine,
directrice du département des antiquités orientales, musée du Louvre